Une fois les adhérents installés, Madame Anne France Le Balch, présidente, présente l’ordre du jour et commence le rapport moral de cette année écoulée. (voir Discours Rapport moral 3ARL 2018).
Le rapport moral est ensuite voté à l’unanimité. Monsieur Follorou, trésorier, procède au rapport financier, soulignant le chèque de 15000 euros pour la chapelle du Linguez de l’an dernier et les bons résultats des ventes de cartes postales grâce aux visites et à L’Île Blanche. Après quelques précisions, le rapport financier annuel est ensuite voté à l’unanimité.
La suite de l’AG a permis un échange sur différentes questions :
- Les arbres de l’entrée principale de l’église sont la cause de certains problèmes sur le bâtiment (mousses, humidité et risques en cas de tempêtes...) La question de leur avenir se pose. Monsieur Paul Fichou, conseiller en Mairie présent ce soir, a expliqué leur origine (plantés sur la tombe de la famille Prigent à l’époque de l’ancien cimetière, ils sont restés en place et ont grandi).
- Sœur Thérèse de l’Île Blanche demande que l’information de possibles visites de la chapelle du Linguez sur simple appel à Monsieur Moullec soit diffusé par affiche chez eux.
- Monsieur Boulanger avait transmis une question concernant les pierres tombale sur lesquelles on marche dans l’église et autour de l’église et s’insurgeait de cela. Là encore Monsieur Paul Fichou nous a éclairé précisément qu’elles étaient évidemment vides, qu’elles servaient de dallages et que cela existait dans d’autres sites religieux. Cette partie du cimetière est par ailleurs classée.
- Les Amis de L’Île Blanche souhaitent faire passer un message car ils recherchent pour placer dans l’entrée du jardin de L’Île Blanche une croix en pierre d’une hauteur d’un mètre ou plus. Si un membre de 3ARL en avait une non usitée, ils seraient ravis.
- Une question est posée quant à l’état de la chapelle de Lézingard qui semble se détériorer. Le bureau note que cela pourra être une piste à suivre et à surveiller.
- Une question est aussi posée quant à la suite donnée à la restauration des retables. Madame Le Balch répond que cela dépend sur ce point de la mairie. Cette restauration n’étant pas une mesure d’urgence.
- Il est aussi abordé la question de certaines statues encore de l’église.
Une fois les questions finies, une légère collation a permis de resserrer les liens d’amitié qui unissent les membres de l’association.
Je vous remercie d’être présents en ce jour. Je tiens aussi à vous remercier et remercier l’ensemble des membres de l’association pour votre soutien continu.
Monsieur le Maire m’a demandé d’ excuser son absence, étant pris à d’autres obligations dans ces temps si denses de l’été.
Le nombre d’adhérents reste stable dans l’ensemble, avec même encore de nouvelles adhésions (+6), ce qui est vraiment encourageant et utile pour le financement de nos actions sur le long terme.
Nous en sommes heureux.
L’objectif de 3ARL est la protection et la conservation du patrimoine. Il s’agit parfois d’un travail effectif, observable mais aussi d’un travail de suivi de la situation de notre église et de nos chapelles. Il est ainsi important de faire le point ensemble de manière annuelle. Soulignons que notre patrimoine est bien vivant et utilisé, comme le montrent les très nombreuses visites de l’église orchestrées par Monsieur Moullec. Je vous rappelle, comme il a été fait dans le Brolokirec récemment publié qu’existe la possibilité de visiter l’église sur demande en dehors des horaires habituels d’ouverture. La mairie a encouragé la création d’un numéro de téléphone particulièrement dédié.
Les visiteurs de l’église et de la chapelle du Linguez sont très importants l’été de passage ou en vacances sur place ; le reste de l’année les visites sont souvent demandées par l’Île Blanche ou l’Hôtel des Bains. Je peux citer dernièrement un groupe important de membres de la Société d’Archéologie, venu s’intéresser à notre église en lien avec la chapelle des Joies de Guimaec. Elles sont l’occasion d’échanges constructifs et intéressants pour l’histoire de notre patrimoine. Elles permettent aussi l’adhésion de nouveaux membres .
Un beau patrimoine participe ainsi au dynamisme économique local.
Il est à noter que ces visites permettent la vente de cartes postales qui sont un revenu conséquent de l’association, au coté des ventes faites au sein de l’Île Blanche. Passons au point sur l’année. Dans un soucis d’économie et en raison de sa très très faible utilité, nous avons choisi de résilier le contrat de la Boite Postale de 3ARL. Le courrier était redirigé soit chez moi même soit chez monsieur et madame Moullec. La croix de l’église qui était endommagée est en bonne voie pour nous revenir réparée depuis l’atelier Kaigre de Brest, nous en sommes ravis.
L’an dernier, certains d’entre vous avaient remarqué que le toit de l’église sous l’horloge verdissait. La mairie demande à l’Hôtel des Bains de faire des travaux d’élagage pour éviter que ses arbres n’abîment la toiture et a signé un contrat avec l’entreprise Qualifoudre de Pommeret pour inspecter l’état du toit ardoises et pinacles, des chéneaux, du clocher et du paratonnerre et pour nettoyer et arracher les végétaux. Le coût est de 1500 euros. Marie Nedellec demande un avis aux membres des 3ARL au sujet des deux arbres du jardin, coté entrée centrale qui sont responsables de la verdure du toit. Nous pourrons échanger sur ce sujet tout à l’heure. La mairie s’est aussi engagée dans la restauration de la cloche dite Numéro 3 cet hiver. Cela a consisté en la restauration et la soudure des anses et du noyau de la cloche ainsi que de la bélière et au traitement du bronze. Le montant total s’est élevé à plus de 8300 euros.
En ce qui concerne la chapelle du Linguez, un devis a été demandé à l’entreprise Moyou pour refaire la fenêtre en bois dont nous avions parlée l’an dernier et l’atelier des vitraux sur le port a aussi été contacté pour faire le verre. Marie Nedellec cherche à réinstaller les statues de la chapelle. Des questions se posent sur leur position et à solliciter 3ARl pour avoir des informations sur ce sujet. Certains d’entre vous ont peut être des photographies personnelles ou des cartes postales ou des souvenirs permettant de l’aider. Madame Debienne, qui avait dressé un registre des œuvres et biens de l’église et des chapelles de Locquirec en 2008 possède des clichés de la chapelle, qui seront donc très utiles pour replacer ces statues. Il faut bien sur travailler sur les conditions de leur retour, dans des conditions de sécurité optimales. Il faut en effet trouver une solution pour les installer, en les mettant en valeur mais en évitant tout vol potentiel. Son avenir et son utilisation restent encore à définir. Il semblerait que le Petit Festival soit par exemple intéressé par le cadre pour une représentation. Les visites sont possibles sur demande là encore. Ces exemples montrent combien la mairie s’implique comme nous l’avions déjà constaté par le passé et nous sommes très heureux et reconnaissants des efforts.
Il est certain que nous aimerions que de nombreux autres projets voient le jour mais nous sommes contraints par le poids du temps, des questions administratives, d’autorisation, des questionnements historiques et des capacités de la mairie évidemment. Le doyenné n’est pas toujours coopératif, voyant les efforts de la mairie et de 3ARL parfois comme une mise en concurrence entre la fonction cultuelle et la fonction culturelle du site de l’église. Nous souhaitions par exemple, comme cela est fait dans d’autres églises installer des plaques d’informations sur les statues et ex votos, ce qui a été refusé. Nous avons à plus ou moins long terme émis l’idée d’un cycle de restauration des statues de l’église. Certaines auraient simplement besoin d’un bon dépoussiérage, d’autres d’un traitement en profondeur, à l’image de la Sainte Trinité. Cela demande du temps pour déterminer les acteurs et décideurs, avec le Conservatoire des Antiquités et des objets d’art du Finistère, la DRAC, la mairie, le doyenné, les autorisations... et cela demandera évidemment des fonds importants.
Cela sera certainement l’occasion d’approfondir nos connaissances de notre patrimoine.
Je tiens à finir en remerciant sincèrement pour leur dévouement, leur implication et leur travail Monsieur et Madame Moullec, Monsieur Follorou et Monsieur Jaquart qui se dévouent pour les nombreuses tâches de comptabilité, de cotisations, d’envois des documents, de communication web, et pour les visites. Ils ont par ailleurs permis la rencotre conférence avec monsieur Yves Le Moullec sur l’histoire de Locquirec. Je vous rappelle en effet que mercredi 8 à 18h ici même aura lieu la conférence sur Locquirec, Lanmeur et les hospitaliers de l’ordre de St Jean De Jérusalem XIII eme siècle à 1792. Elle sera l’occasion d’en savoir plus sur les relations de pouvoir mais aussi sur la vie quotidienne durant cette longue période des habitants de Locquirec.
Nous avons quelques contacts afin de pouvoir l’an prochain mettre en place une nouvelle conférence sur Locquirec.
ASSOCIATION des AMIS de L’ART RELIGIEUX de LOCQUIREC 3A-RL
Siège au Presbytère, BP 2 - 29241 LOCQUIREC
- Anne-France Le BALCH : Présidente
- Camille d'ANDURAIN : Vice -Présidente
- Elisabeth HOUYVET : Secrétaire
- Yvon FOLLOROU : Trésorier
- Bernard MOULLEC : Trésorier adjoint
- Marine FICHOU : Membre
- Marie d'HEROUVILLE : Membre
- Philippe JAQUARD : Membre
- Jean-Patrice Le LAY : Membre
A l'occasion des 10 ans de l'Association, le président a fait paraître l'article suivant dans la revue de la municipalité de Locquirec ["Bro Locquirec" n° 16 de juillet 2005]. Ce texte est reproduit ci-dessous dans sa quasi totalité. Il présente bien l'objet et les actions de l'Association 3A-RL.
L'acte de naissance de notre Association a été publié au Journal Officiel du 4 janvier 1995.
"Une lettre au Maire de Locquirec avec copie au Conservateur Régional des Monuments Historiques, avait fait part dès le 2 novembre 1992, de la réunion autour du recteur Pierre CHEVALIER, d'un groupe de réflexion composé de Messieurs Henri FORTIN, Pierre HERVÉ, Maître LE BRUN, le Général PICOT, Jacques NEDELEC et Joseph KEREMPICHON, se donnant pour tâche de "Veiller à la sauvegarde et à l'entretien du patrimoine religieux locquirécois". "Une telle démarche reliait d'emblée notre Association à la longue lignée des recteurs, des fabriciens (1) et de toutes les autorités locquirécoises qui siècle après siècle ont édifié notre église Saint-Jacques pour en offrir la beauté à Dieu comme aux hommes."
"Mais cette "veille" à la sauvegarde et à l'entretien du patrimoine n'est pas une sinécure."
"Une étude du Conseil Général avait révélé dans les années 1970, le délabrement de beaucoup de toitures d'églises et de chapelles du Finistère.
Chacun pouvait d'ailleurs, à l'époque, assis dans les bas-côtés nord de l'église Saint-Jacques, apercevoir le jour à travers la gouttière de raccordement des toitures ! Les crédits votés permirent heureusement que les Monuments Historiques procèdent peu après à la réfection de la toiture de notre église. De 1970 à 1995, les initiatives des derniers recteurs résidents, le chanoine COTTIN qui installa avec Monsieur QUERÉ la poutre de Gloire, l'abbé NICOL qui rédigea le guide illustré de l'église encore distribué aujourd'hui, le père CHEVALIER qui fit réaliser les travaux d'ébénisterie pour l ' aménagement du chœur, entraînèrent autorités responsables et bénévoles vers l'action."
"Or c'est précisément ce rôle d'initiative et d'entraînement, cette fonction de "Veilleur" à la sauvegarde et à l'entretien du patrimoine religieux locquirécois qui, en 1995, a été dévolu à notre Association. Ce rôle, nous le tenons par des contacts réguliers avec les autorités concernées :
- Les Maires successifs, es-qualité de premier magistrat de la commune, personne morale propriétaire de l'église en tant qu'immeuble et des objets mobiliers qu'elle contient s'ils s'y trouvaient avant 1908.
- Les Curés, présentement à Lanmeur, en charge de la paroisse de Locquirec.
- Les autorités en charge des Monuments Historiques, des Antiquités et des Objets d'Art."
"Chacune de ces autorités a évidemment beaucoup d'autres problèmes à gérer. Les informations et demandes motivées que nous présentons leur permettent une meilleure perception des réalités de ce patrimoine et des mesures à prendre. Ce sont ces contacts actifs et dévoués à la cité de Locquirec qui ont notamment suscité ou facilité :
- La délibération unanime du Conseil Municipal du 10 janvier 1997, émettant un avis favorable à la demande auprès des Bâtiments de France de l'inscription au programme subventionné, de la restauration des voûtes peintes par CLERAN en 1712.
- La restauration du Chancel, puis de plusieurs mobiliers de la Chapelle Notre-Dame-du-Linguez, pour laquelle oeuvra notre secrétaire général de l'époque, Monsieur Gilbert LECLERC.
- Le nettoyage et le revernissage de la peinture "La Cène" du retable sud de l'église, auquel notre Association a financièrement participé en complément des subventions du Conseil Général.
- Le traitement anti-moisissure et la réfection récente de la vitrine blindée du retable de la Passion.
- L'accord qui vient de nous être annoncé pour la consolidation et la restauration du calvaire situé devant l'entrée de l'église."
Marcel BODARD
Président de l'Association
(1) Les Fabriciens étaient sous l'ancien régime et jusqu'à la loi de 1905, chargés avec les Marguilliers du budget des paroisses.