Le maître-autel du chœur porte un retable en haut relief représentant des scènes de la passion du Christ "d'une exécution très archaïque et ayant le caractère du XVème siècle".
Ces hauts reliefs rappellent la facture flamande de cette époque. Il était constitué de trois parties :
- la première, à gauche représentait :
- Arrestation de Jésus
- Flagellation de Jésus
- Sainte Véronique et le voile de la Sainte Face
- Marie et les saintes femmes
- Jésus chargé de sa croix - au centre il y avait le tabernacle et, au-dessus le Christ en croix entouré des deux larrons
- la troisième, à droite représentait :
- Des soldats romains et un prêtre juif
- les deux cavaliers romains (en plâtre, reconstitution après le vol de 1906)
- La descente de croix
- La mise au tombeau
Les hauts-reliefs de gauche et de droite sont visibles sur ces deux cartes postales anciennes.
Mais il y eut des dégradations et des vols : deux cavaliers romains en 1906 (voir ci-dessus) et les soldats romains et un prêtre juif du haut-relief de droite en 1979. A la suite de cela, les Beaux-Arts ont dû remodeler l'ensemble et enfermer le retable ainsi reconstitué dans un coffre blindé, en 1981, tel qu'il est aujourd'hui visible. On peut donc voir de gauche à droite l'arrestation de Jésus; la flagellation, Sainte Véronique, le portement de croix, Marie et les saintes femmes, la descente de croix et la mise au tombeau. Le Christ en croix et les deux larrons ont été placés au centre du retable au-dessus des scènes.
La Passion du Christ est célébrée le Vendredi Saint, trois jours avant Pâques.
- On célèbre - vers 15 heures, heure présumée de la mort de Jésus selon les Evangiles - d'abord le "Chemin de croix" qui traditionnellement comporte 14 stations inspirées des évangiles canoniques (les quatre du Nouveau Testament) mais aussi de textes apocryphes. Ces 14 stations sont symbolisées par des marques sur le pourtour de chaque église (petites croix peintes ou petits tableaux) (souvent sur les piliers).
- Ensuite il y a la célébration proprement dite durant laquelle est lu le récit de la Passion dans l'évangile selon saint Jean. Pour les chrétiens, la Passion et la mort de Jésus ne vont pas sans la Résurrection qui est célébrée le jour de Pâques. Pour eux le Christ est vivant pour toujours ; il est donc vivant aujourd'hui. C'est ce que signifie la statue de la Sainte Trinité (voir la page Statues). La résurrection est difficile à représenter. On la trouve malgré tout souvent sous forme de tableaux ou d'icône.
Il est en forme de tombeau. Il était autrefois surmonté du tabernacle encadré de deux niches renfermant les divers éléments du retable actuel (voir la page du retable de la Passion). La décoration de ces niches de bois ciré et peint s'harmonisait avec celle du tombeau et, semble-t-il avec celle de la niche de Notre-Dame de Bon Secours. Sans doute un ensemble de travaux réalisés au XIXème siècle. L'autel lui-même est orné de pilastres en léger relief qui délimitent cinq niches où se dressent cinq personnages de bois polychrome, surmontés de leurs noms en latin : Claude, Jean le Baptiste, Jacques le Majeur, Mélar, Barbe. Tous les cinq sont en lien étroit avec Locquirec sauf, semble-t-il saint Claude, peut-être le saint patron d'un notable de l'époque. Par contre, saint Guireg est absent, ostracisme qu'il n'a sans doute pas mérité. (d'après C.H.)
Maître autel au début du XXème siècle et actuellement